Quelques précisions concernant la pratique de la plongée
pour diabétiques insulino-dépendants
Par Jean-Louis Blanchard, Président de la Commission Technique Nationale,
et Dr Bruno Grandjean, Président de la Commission Médicale et de Prévention Nationale.
Suite au dossier paru dans Subaqua n° 198 de janvier 2005, et à la consultation des techniciens, le texte qui suit a été approuvé par le Comité Directeur National et il met un point final à ce dossier, en attente des retours d’expérience.
La plongée pour diabétique insulino-dépendants ne peut être organisée que dans des conditions spécifiques. Elle échappe par conséquent au sport de masse.
A défaut de respect des conditions spécifiques techniques et médicales, l’Encadrant et/ou le Directeur de Plongée peuvent refuser de faire plonger les plongeurs diabétiques insulino-dépendants.
Une information sera diffusée par la Fédération, notamment sur le site internet. Il est conseillé aux Encadrants et aux DP de consulter cette information.
Aucune autonomie pour les plongeurs insulino-dépendants, et ce quel que soit leur niveau de plongeur.
Outre le moniteur ad hoc (niveau E2 minimum en milieu naturel, E1 minimum en milieu artificiel) et les autres plongeurs, la palanquée ne peut comprendre plus d’un plongeur diabétique insulino-dépendant, et cela quel que soit son niveau.
Inutilité du signe « hypoglycémie », car risque de confusion avec d’autres manifestations de problèmes ou d’incidents en immersion. La surveillance attentive par le moniteur doit suffire, et le signe « ça ne va pas » aussi.
Interdiction de plongée si transport sur bateau peu stable (pneumatique, ou houle,…) qui empêcheraient une bonne analyse préalable du taux de glycémie par le plongeur.
Interdiction de plonger si, en cas d’émersion rapide, le retour vers le bateau est difficile : courant, vagues, turpitude de l’eau, brume, nuit, etc…
Obligatoirement plongée au plus à 20 mètres, dans la courbe de sécurité, d’une durée n’excédant pas 30 minutes.